Mon baptême en Fouga

Pour autant que je me souvienne, j'ai toujours été fasciné par les avions de chasse. Il était donc normal qu'un jour, je concrétise ce vieux fantasme : voler à bord de l'un d'eux. Ce que j'ai fini par faire samedi dernier. Ca a eu lieu à Paris Pontoise. Après l'inévitable briefing où il a été question de l'appareil et de la sécurité, j'ai finalement enfilé ma combinaison de vol et me suis rendu sur la piste où m'attendait Le Fouga Magister. Il revenait justement d'un vol et était encore chaud. En avançant vers l'appareil, j'ai croisé le précédent baptisé : il était blanc comme un linge. J'aurais aimé lui demander comment cela s'était passé pour lui, mais son teint en disait plus qu'un long discours. Finalement, je me suis hissé à bord et harnaché au siège. Comme le pilote était déjà aux commandes, quelques minutes plus tard, on était partis. La première partie du vol a été plutôt inoffensive. Le calme avant la tempête, en quelque sorte. Puis le pilote m'a demandé par le casque-micro s'il pouvait engager la partie acrobatique. Et là, on est partis sur les chapeaux de roue. On a commencé par un sympathique huit brésilien. Sous l'effet des G, j'ai brusquement pesé plusieurs fois mon poids. Par curiosité, j'ai essayé de lever mes bras mais c'était difficile. Pas impossible, évidemment, mais tout de même plus dur, parce qu'ils pesaient soudain d'un poids inhabituel. Mais j'ai rapidement oublié ses expériences face à la vague de sensations. Les acrobaties se sont succédées à une telle vitesse que j'ai perdu le fil. Tout allait très vite et les manœuvres s'enchaînaient sans discontinuer : looping, passage sur le dos, virages. Le pilote semblait décidé à faire tester toutes les figures existantes. A peine avions-nous terminé une figure qu'une autre suivait. Le pilote me demandait régulièrement si j'étais toujours présent, et je répondais avec un sourire contraint. Non que je me sente mal, bien au contaire (je me sentais à l'aise), mais les G m'obligeaient à me contracter en permanence pour éviter le blackout et je devais serrer les dents. L'expérience n'aura au final duré que 30 minutes, avec à peine 10 minutes d'acrobaties. Pourtant, je me souviendrai de chaque détail de ce vol, et suis persuadé que je m'en souviendrai encore longtemps ! Si vous souhaitez faire de même, cliquez sur le lien pour en savoir plus : http://www.vol-avion-chasse.com/les-avions-de-chasse/vol-en-fouga-magister/