Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La limace bleue
19 septembre 2018

Ferroviaire : la concurrence en Europe, mythes et réalités

Les partisans de l’ouverture des réseaux ferrés à la concurrence n’ont de cesse de répéter qu’elle est la condition incontournable d’un chemin de fer sûr, performant, moins cher pour l’usager et économe des deniers publics. A l’inverse, l’entreprise publique non concurrencée et dirigée par un Etat incapable de bien gérer est dénoncée comme coûteuse, peu productive et défaillante. Cette affirmation n’est que rarement accompagnée de faits étayés, mais semble souvent admise comme une vérité incontestable. Or, un examen plus attentif des exemples pris chez nos voisins européens montre que l’efficacité du système ferroviaire est avant tout une question de moyens. Le système ferroviaire français, bien qu’en souffrance depuis des années sous l’effet du manque d’investissement et d’une gestion de plus en plus éclatée, reste malgré tout parmi les meilleurs en Europe. On notera que le système noté comme le plus performant est celui des chemins de fer fédéraux suisses, contrôlés à 100% par l’Etat. Les CFF sont une entreprise intégrée, à la fois opérateur ferroviaire et Gestionnaire de l’infrastructure. La France se maintient dans le premier tiers des pays européens, bien qu’en recul pour des raisons qui ne tiennent en rien à la nature juridique de la SNCF ou à l’absence de concurrence, mais plus sûrement à la casse organisée du service public. Ce recul s’est accentué encore depuis la mise en œuvre de la réforme de 2014. La France est dans le peloton de tête des pays européens sur les critères de sécurité et de qualité de service. Elle n’est supplantée que sur le critère de l’intensité de l’usage du train, ce qui signifie que les pays en tête de cet index ont fait des choix axés sur la croissance des volumes et non sur la rationalisation.

Publicité
Publicité
Commentaires
La limace bleue
Publicité
Archives
Publicité