Dans la chaleur du risque

Dans le cadre d'un séminaire  lors duquel un intervenant a évoqué l'attention donnée au risque. Celui-ci a en effet tendance à souiller notre quotidien et nous modifie en profondeur. Les médias dévoilent quotidiennement un lot de risques qui nous entourent: avaler des aliments truffés de pesticides, s'intoxiquer en étant trop près des grands axes routiers, faire un AVC... Le catalogue des risques ne cesse d‘ailleurs d’évoluer. Comme un lapin pétrifié qui fixe une lampe de braconnier, nous sommes obsédés par les risques, qu'il s'agisse d'un scénario japonais pour l’Europe ou de djihadisme. Nous vivons actuellement dans un monde qui voit des risques en permanence. Leurs conséquences éventuelles est généralement surestimée. Cette évaluation subjective des risques — que ce soit au niveau de leur probabilité ou de leur incidence - complique beaucoup la marge de manoeuvre des autorités, puisqu'elles sont confrontées à un électorat qui souhaite un monde où le risque serait banni. Tous les risques doivent être prohibés, que ce soit pour les banques, les personnes âgées, ou les automobilistes. Partout, le même but: le risque zéro, en tout lieu et à tout moment. Seulement, l’absence de prise de risque nuit à la prospérité. Le risque est pour ainsi dire inscrit dans nos gènes humains et sociaux : si nos aïeux n'avaient pas de sacrés risques, ils n'auraient jamais quitté leurs grottes en quête de nourriture. Si Christophe Colomb ne s'était pas risqué à partir à la recherche d’un passage occidental vers l’Inde, nous n’aurions jamais connu les États-Unis. Dans toute activité humaine, il ne peut y avoir de progrès s'il n'y a personne pour prendre de risques. Les arguments déployés pendant ce meeting . C'est d'après moi exactement ce à quoi une entreprise est censée se mesurer : au risque. Pas de profit sans risque. La personne qui ne met rien en jeu ne peut avancer. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce séminaire incentive en Espagne.